L’OFFICE, RUE RICHER, CARTE MINIMALISTE MAIS ASSIETTE GENEREUSE

L’Office est l’un des restaurants du 9ème arrondissement que je préfère (talonné il est vrai par quelques autres comme Autour d’un verre ou encore Supernature). Ce billet me rappelle à quel point je manque à tous mes devoirs… J’aurai déjà dû vous parler depuis longtemps de Grégory Lemarchand et du dîner de la Nuit Omnivore de ce mois de juillet ! Pourquoi j’y pense ? Hé bien tout simplement parce que le restaurant l’Office était le bébé voilà un moment déjà de Nicolas Scheidt, son beau-frère et qu’ils se sont croisés pour la première fois dans les cuisines de Jamie Oliver, icône culinaire de la perfide Albion.

Depuis lors, Nicolas Scheidt est parti vers d’autres contrées (bruxelloises paraît-il) mais les geeks du 9ème arrondissement viennent toujours à l’Office, et ils ont raison.
Jamie Oliver. Voilà un premier indice pour définir la cuisine que vous pourrez manger à l’Office. Le chef James Robson, officie depuis peu aux fourneaux. Il a fait ses classes aux côtés de Nicolas Scheidt et sa cuisine ressemble à celle de Jamie, notre chouchou d’Outre-Manche, avec des accents méditerranéens : le jeune chef avoue en effet une petite passion pour les cuisines italienne et espagnole.
Si le décor soigné de l’Office vous invite à une plongée dans un intérieur new-yorkais très senventies, ce qui vous arrive sur la table est un mélange (d)étonnant entre la cuisine ménagère british, as best as Mom’s beanfeast (mais comme si Maman avait passé des vacances entre Séville et la riviera italienne) et ce qui se fait dans les restaurant hype de Londres.
Il n’y a pas de carte, jamais. Sauf celle des vins, ces derniers, fort bien sélectionnés, feront cependant grimper allegro l’addition (9 euros le verre de vin des Pouilles… On s’en souvient encore).
Vous trouverez sur le tableau du jour : deux entrées, deux plats (dont un relatif, de près ou de loin à la marée) et deux desserts.
Ce jour là au menu vous auriez donc trouvé ceci :
Pour les myopes… Ce midi :
Velouté de potiron, œuf basse température
Salade gourmande (terrine, verdure, fromage)
*
Quasi de veau, pomme de terre, chorizo, sauce verte
Spaghetti tomates anciennes, poutargue et piments doux
*
Fromages du jour
Marquise au chocolat et sa glace vanille
 L’entrée commence très fort. La distinction des genres est sans appel. Velouté pour les femmes et Terrine pour les hommes. Le velouté est doucement épicé, l’œuf poché qui trône au centre est d’une cuisson impeccable. La courge muscade de Provence est parfaitement mise en valeur par quelques épices douces dont nous ne saurons rien… Secret de chef.
La terrine est honorable, si la salade manque d’une pointe d’originalité, les physalis se marient heureusement avec cette pièce rustique.
La suite devient magistrale avec des spaghetti cuit al dente, relevés d’un pesto de persil audacieux. La poutargue détaillée à la mandoline offre un goût puissant  à l’ensemble et contraste malicieusement avec la douceur des cubes de tomate à l’ancienne, le tout réchauffé par des piments doux dosés avec justesse.
Le quasi de veau est rosé, la purée comme un mash (qui n’est pas sans rappeler les origines british de notre cuisinier) est relevée par le pesto de persil. Les deux plats principaux, entre terre et mer se font écho grâce à cet aromate. Il est donc tout à fait permi de picorer dans l’assiette voisine. D’ailleurs, j’y pense pour les incultes : la poutargue ou boutargue, che c’é ? Le caviar de la Méditerranée, des œufs de mulet, séchés, compressés dans une fine pellicule de cire et que l’ont retrouve dans la gastronomie italienne, espagnole mais aussi maghrébine, turque etc.

Et là… Le dessert. On zappe l’assiette de fromage pour cette fois, bien que celle-ci soit souvent intéressante, agrémentée de fruits de saison et d’une pointe de miel, voire d’une confiture maison ou d’un chutney atypique (oui, on passe notre vie à l’Office).

Donc je vous disais, le dessert… La marquise au chocolat et ses à-côtés, car tout est dans l’à-côté. Une marquise ne se cuit pas, ce gâteau tient plus de la mousse au chocolat et peut vous plomber une fin de repas, sauf si…


…Sauf si la marquise au chocolat est intelligemment surmontée d’une quenelle de glace vanille d’exception, de quelques kumquats confits, de grosses mures de saison sucrées à souhait. Une dernière question me taraude, mais où est-ce qu’il trouve des kumquats confit celui-là ?
Pour résumer :
l’Office
3 rue Richer
75009 Paris
01 47 70 67 31
Le Midi,
Entrée, Plat et Dessert : 21 euros
Entrée et Plat ou Plat et Dessert : 17 euros
Vin au verre : entre 7 et 9 euros

10 réflexions sur « L’OFFICE, RUE RICHER, CARTE MINIMALISTE MAIS ASSIETTE GENEREUSE »

  1. Oui je sais bien, justement le principe de la marquise c'est que ce n'est pas vraiment light, ni vraiment aérien, mais là ça change tout ! Cela dit à la relecture, on ne comprend pas bien… Je vais changer la chose.

  2. Pour le flan coco, pas de panique, j'ai un essai sur le feu (enfin presque, là je suis encore au boulot, mais demain…), si c'est concluant, je le poste !

  3. pour te répondre concernant la farine à la place de la maizena, je n'y crois pas trop car cela risque de faire un peu trop pateux épais. Essaie pluto de la farine de riz ou un épaississant autre. tu peux peut être essayer sans rien et voir ce que cela donne.

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