La cuisine espagnole est un sujet glissant, huileux s’il en est… La gastronomie ibérique s’enorgueillit pourtant à l’étranger de nombreux produits très prisés comme ses huiles d’olive ou encore le jambon (Bellota, Serrano, Jabugo, Ibérico…) tandis que Ferran Adrià appartient aujourd’hui à un aréopage de cuisiniers mondialement connus et encensés.
Ce pays de soleil, de montagnes et de rivages méditerranéens, devrait offrir une cuisine traditionnelle absolument à tomber, basés sur des produits succulents, comme l’est celle de ses voisins d’en face, les Italiens. Difficile dans la péninsule italienne de mal manger sur le pouce, tratorria et marchés proposent tout au long des rues des mets aussi simples que savoureux.

Or il n’en est rien en Espagne, puisque tout semble baigner dans l’huile à moins d’aller vraiment mettre le prix dans des établissements très huppés ou d’avoir la chance de manger chez l’habitant. Mais quelle terrible manie tout de même !
A chacun de mes voyages, quelle que soit la région choisie, je déplore cette habitude historique du bain d’huile. Certes quelques cubes d’une excellente tortillas de patatas ou des croquetas de cocido madrileno en guise de tapas avec un bon vin rouge sont les bienvenues mais en général je m’arrête là pour la friture et je termine le séjour en me nourrissant tant bien que mal de fruits et légumes crus ou cuit à la vapeur tant le gras me coupe l’appétit.
Pourtant, avant chaque départ, je feuillette le magnifique livre de Franck Camorra, Movida, qui chante les louanges de la cuisine espagnole dans sa plus jolie frugalité : ajo blanco, paëlla, gaspacho etc.
Pour le touriste, bien manger en Espagne est un parcours semé d’embûches… De plus, les espagnols semblent comme les français à la merci des groupes de distributions… Les fruits et légumes sont absolument inintéressants dans les supermarchés : des pêches dures comme du bois alors que l’on est dans une région de production et en pleine saison, quel dommage !
Amis hispanophiles et gastronomes, aidez-nous… Envoyez vos bonnes adresses de Madrid à Séville en passant par Malaga et Barcelone (ah Barcelone !).
Te revoilà…
@ emilieandlea : oui oui j’essaie… Et je reviens pour râler encore 😉
Lol !!! Mais tu as bien raison 😉
D’accord avec toi… Rien que d’y penser j’ai mal au coeur 🙂
Bonne journée.
Il y a de très bonnes recettes espagnoles, mais c’est vrai que c’est un pays qui sent la friture.
Ce soir comme presque tous les soirs avec cette canicule, gaspacho « du pauvre » (fait à base de pain sec, d’huile d’olive et de vinaigre, de tomate, d’oignon, d’ail, de sel et d’eau très fraîche) de rigueur dans l’assiette ^^ accompagné de … ce qui tombe, hier des saucisses grillées ce soir des beignets de courgettes et demain de poivrons grillés si je ne les rate pas ce soir.
Je fais souvent aussi une zarzuela qui correspondrait (pour faire vite ^^) a une paella sans riz.
Mais bon mes origines sont totalement de l’autre côté des pyrénéens alors, obligée que je sois chauvine. Par contre je n’ai jamais magné de tapas, car en allant en famille on sort toujours à des heures indues et je ne profite de rien si ce n’est des cages à poules de Barcelone, Vigo ou encore Séville 😦
Bonne Ap
@ Réjanie : Je suis bien d’accord avec toi, la cuisine espagnole possède de fort bonnes recettes mais difficile de les trouver dans les endroits un peu touristiques. Tu me diras que sur les fronts de mer de presque toute la France le touriste lambda doit faire lui aussi d’atroces découvertes gustatives et risque d’avoir une grosse déconvenue quant à la cuisine française s’il est d’une autre nationalité ! Ton gaspacho « de pauvre » répond à la description du gaspacho de mes rêves que je ne mange en effet que chez des amis et pas au resto… Dommage !
Alors moi j’ai plutôt trouvé l’inverse. J’ai mangé beaucoup moins de légumes en Italie qu’en Espagne. J’ai mangé dans de très bonnes adresses et pas chères, trouvées dans des guides. Après il est vrai que cela dépend des régions et qu’il y a pas mal d’huile. Mais je pense que c’est assez méditerranéen ce problème de manque de légumes :).
@ Virginie : ça dépend des régions c’est vrai mais là le truc c’est le mode de cuisson… Il y a beaucoup de légumes mais ça baigne toujours dans l’huile. Pour l’Italie quand même je suis étonnée que tu aies eu la sensation que la cuisine manquait de légumes 😉 c’est un peu (bon après le riz et les pâtes qui sont comme le pain chez nous) la base non ?
Je suis allée à Rome en mai et j’ai mangé pizza, pâtes, sandwich, j’ai pris une salade une fois pour accompagner ma scamorza et avoir de la verdure justement, mais elle n’était pas bonne du tout. Les légumes proposés à la carte sont toujours grillés avec de l’huile également.
La fois d’avant j’étais allée à Bologne et là c’était pâtes et risotto, et des légumes effectivement, mais grillés.
Mon coeur est un peu plus espagnol aussi, alors forcément :-). Cela dit, hormis cette fameuse salade, j’ai bien mangé en Italie aussi.
@ Virginie : Oui bien sûr la nourriture sur le pouce est aussi costaud en Italie mais je sais pas tout n’est pas frit dans l’huile 😉 et puis ce que je trouve dommage en Espagne c’est d’y manger aussi bien chez mes amis et aussi mal dans la rue (mais en France c’est pareil) ! Envoyez des recettes vous qui avez le coeur espagnol ! Je prends je prends ! J’essayerais bien la zarzuela de Réjanie !
Ajaja…el baño de aceite…T’as raison, quitte à aller chez nos voisins, je préfère manger à Rome.
Cela dit, j’ai une bonne adresse à Barcelone : l’Agua – paseo maritimo (en la playa) !
@ aix-parisienne : hé oui, moi aussi je crois que je suis assez partiale… Mon coeur gastronomique vibre pour Rome. Je note l’adresse de Barcelone, j’y serai ce week-end.
Bonjour
je vous suggère de préparer par vous même de bonnes recettes espagnoles « maison ». Dans mon blog vous en trouverez de très bonnes recettes (laissez passer les churros)… n’hésitez pas à les envoyer partout en Espagne et ailleurs.
Vous pouvez sans doute les demander aussi dans les restaurants espagnols.
Je n’aime pas trop la friture, ça ne m’empêche pas d’aimer la cuisine espagnole à la folie!!! Je me délecte de chocolat chaud bien épais, de Torta de Santiago (gâteau exquis aux amandes, sans farine et sans matière grasse), de Fabada, d’asperges vertes (il y en a toute l’année) grillées à la plancha, de poissons grillés, de crevettes (il en existe des variétés que nous n’avons pas en France), de fruits de mer en tout genre, de morcilla (boudin), de risottos crémeux (arroz caldoso) délicieux. Côté friture, il faut goûter les aubergines frites au miel (la meilleure recette d’aubergine à mon avis) et les petites crêpes aux crevettes (Tortillitas de Camarones) qu’on trouve dans la région de Cadix. Surtout, ne pas oublier les oranges, si douces et sucrées, en salade avec de la cannelle ou en jus, les dattes remarquables, les grenades. Et j’ai oublié le fameux cochinillo (porcelet rôti, fondant, spécialité de Ségovie, qui se découpe avec le tranchant d’une assiette). On trouve du porcelet et de l’agneau de lait sur tous les marchés, en toute saison; un vrai régal. Le boeuf de Galice est réputé, le porc ibérique, bien persillé (à cuire) aussi. Pour les pâtisseries, je vais acheter des « douceurs de couvent » (dulces de convento), petits – ou grands – gâteaux faits par les soeurs dans tous les couvents espagnols: ils sont excellents et réalisés avec des produits de leur jardin. Et les soeurs sont la gentillesse même. Il y a tous les ans des feria de ces douceurs, à Séville notamment et c’est toujours un gros succès.
Ouhhh là là que de belles perspectives culinaires 😉 Merci pour toutes ces propositions qui effectivement sont bien éloignées du bain d’huile auquel je me suis si souvent heurtée 🙂 à bientôt !