Mijoté de veau aux lentilles corail

Vous pouvez réaliser cette recette telle quelle avec de l’épaule de veau ou la transformer en dahl de lentilles corail pour végétariens.

Dans la famille pintade il est difficile de concilier l’amour de madame pour les steaks tartares, les côtes de bœuf et le dégoût de monsieur pour tout ce qui est sanguinolent et ressemble de près ou de loin à quelque chose d’humain. Restent les viandes marinées, mijotées, hachées me direz-vous. Oui, mais, « je n’aime pas quand c’est gélatineux, filandreux, nerveux, fibreux, bref bizarre à identifier »… Ce n’est pas gagné pour la blanquette en somme !

mijote de veau lentilles corail dahl recette facile rapide

Mais parfois, la pintade en a par dessus les papilles de la volaille (car oui, la pintade mange ses congénères, essentiellement le poulet). Alors elle ruse : « tu aimes bien l’escalope de veau à la milanaise ? Bon hé bien parfois l’escalope est taillée dans l’épaule de veau (ou dans le quasi, ou dans la noix). Donc on peut dire que tu aimes l’épaule de veau ?! » SCORE ! Le mijoté de veau a reçu les honneurs du palais de monsieur. ça ouvre des horizons gastronomiques !

Pour 4 personnes en plat complet ou pour 6 si vous avez une entrée :

500/600g d’épaule de veau parée et coupée en cubes
300g de lentilles corail
1 boîte de 500g de tomates entières pelées (avec le jus)
1 cuillère à soupe de cumin en poudre
1 cuillère à soupe de curcuma en poudre
1 cuillère à soupe de coriandre en poudre
de la coriandre  fraîche
0,6l d’eau (c’est à dire deux fois le volume de lentilles)
8 petites échalotes (ou deux gros oignons)
les tiges d’un fenouil coupées en rondelles (facultatif)
huile d’olive
sel
poivre Lire la suite « Mijoté de veau aux lentilles corail »

Vacherin au four et patates vapeur

Pour celles et ceux qui croyaient la pintade enterrée… Voilà un article bien ravigotant pour une veille d’Halloween. Une recette rapide et facile à écrire histoire de me remettre dans le bain du clavier (parce que côté cuisine, ça ne s’est pas arrêté pendant un mois et demi).

Dès la mi-septembre (vous voyez ça date) on rencontre à nouveau chez les bons fromagers affineurs un délice automnal qui n’en finit pas de se faire attendre durant l’été puisqu’il disparaît des étals au début du mois de mai. J’ai nommé le Mont d’Or (ou vacherin. Les suisses disent d’ailleurs Vacherin Mont d’Or). A ne pas confondre avec son lointain cousin sucré qui se prend pour une pavlova.
Vite préparé et aussi vite mangé, moins encombrant qu’un appareil à raclette, le Vacherin Mont d’Or est un plat complet que vous pourrez savourer à deux ou en famille selon la taille de la bête dans laquelle vous avez investi.  L’été indien a été magnifique, la bise de novembre s’apprête donc à vous prendre par surprise mais avec un plat pareil, vous serez parés pour les premiers frimas de la saison !

fromage vacherin mont d or au four recette facile rapide patate

Pour ce grand moment fromager, il vous faut :

– un Mont d’or
– des pommes de terre
– une bonne bouteille de Chardonnay (prenez un voisin du susdit fromage tant qu’à faire… Ici un Arbois de chez Daniel Dugois). Je dis bonne bouteille parce que vous allez en boire l’essentiel
– une feuille de laurier*
– un clou de girofle*
– fleur de sel
– poivre

* facultatif mais ça apporte un petit goût aux pommes de terre.

Commencez par mettre la boîte du Mont d’Or toute nue (au cas où elle serait emballée de plastique ou de papier). Ôtez-lui son couvercle et plongez-la à hauteur dans de l’eau (sans noyer le fromage) pour une demi-heure. Cette étape va empêcher le bois de noircir au four. Pendant ce temps là épluchez les patates et faites-les cuire à la vapeur** en plaçant dans l’eau la feuille de laurier et le clou de girofle.

Préchauffez le four à 200°C. Faites une entaille circulaire dans la croûte du fromage, versez-y un peu de votre chardonnay (disons 8cl) et une fois le four chaud, enfournez le Mont d’Or pour une quinzaine de minutes. Le fromage est à point lorsqu’il est chaud et coulant à cœur.

Équipez chaque convive d’une grosse cuillère. Déposez le vacherin au milieu de la table. Dégustez*** sur des morceaux de pomme de terre, ajoutez si vous le souhaitez de la fleur de sel et du poivre. Et pensez à boire un coup entre deux bouchées car le chardonnay, ma foi, c’est bon !

** La cuisson vapeur permet de se déculpabiliser légèrement devant la teneur calorique ahurissante du plat.
*** Pour information ou pour mémoire, la languette brune qui entoure le fromage (pas la boîte mais le morceau un peu dur sous la dent) ne se mange pas. C’est une languette d’épicéa.

Le général hiver peut arriver, ça chauffe déjà en cuisine !

Courgettes géantes farcies

J’ai eu la chance d’aller à Nice le week-end passé. Le temps était radieux. Je n’y avais pas mis les pieds depuis plus de dix ans et j’avais oublié à quel point Nice est baroque et italienne… Rome nous appelait au détour des ruelles. En attendant de franchir à nouveau les Alpes, voilà une recette facile qui prend le contre-pied des petits farcis niçois. Les deux courgettes étaient si énormes que je n’ai pas pu les blanchir avant la cuisson (35 cm de longueur chacune. Je n’achète pas des monstres pareils… Mais là c’était un cadeau de jardinier, donc malgré la taille elles étaient délicieuses).

courgettes géantes farcies

Pour 4/6 personnes :

2 courgettes (ou 4/6 si leur taille est plus standard)
2 oignons rouges doux
500g de chair à saucisse additionnée d’herbes de Provence
(ajoutez une cuillère à soupe de thym et de romarin hachés si la vôtre est vendue nature)
2 cuillères à soupe de riz
1 feuille de laurier-sauce
3 cuillères à soupe de fromage râpé de votre choix (pas trop salé à cause de la chair à saucisse. Évitez le parmesan par ex.)
chapelure
1 œuf
huile d’olive
sel, poivre

Lavez les courgettes, coupez-les dans la longueur et évidez-les soigneusement sans les trouer, en laissant une « coquille » de chair la plus fine possible. Faites cuire la chair dans une poêle chaude avec de l’huile d’olive afin de faire évaporer toute l’eau des courgettes (le volume va considérablement réduire).
Lavez, épluchez et émincez les oignons doux puis faites-les suer dans une poêle avec un peu d’huile d’olive et la feuille de laurier. Les oignons doivent fondre mais ne doivent pas colorer.Ôtez la feuille de laurier et réservez.

Préchauffez le four à 180°C.

Dans un grand saladier mélangez la chair à saucisse, la chair réduite des courgettes, l’œuf, le fromage râpé, deux cuillères à soupe de chapelure, le riz. Cette opération se réalise à la main, je vous conseille d’enlever vos bagues et de porter des gants fins en silicone si vos ongles sont un peu long (le lavage des mains étant insuffisant dans ce cas). Goûtez et salez et poivrez éventuellement (attention, la chair à saucisse est très salée !).

Farcissez les barquettes de courgettes (à cette étape, vous pouvez les filmer et les congeler), placez-les dans un grand plat à gratin, saupoudrez de chapelure, terminez par un filet d’huile d’olive et enfourner pour 45 à 55 minutes. Il est possible que les coques de courgette rendent un peu d’eau malgré le riz puisqu’elles ne sont pas cuites du tout, contrairement à l’usage.

Tout ça donne bien envie de farcir tout ce que la fin de l’été nous laisse comme légume du soleil ! Et une petite recette de courgettes rondes farcies (dans les règles de l’art).

Salade tiède de lentilles vertes

Les lentilles vertes du Puy ne sont pas uniquement destinées à être mangées accompagnées de petit salé ! Elles sont délicieuses en salade, chose que nous avions découverte en Auvergne l’été passé, à la table de la cuisinière hors pair du Domaine de Bos (à Bagnols dans le Cantal). Jusqu’alors, salade de lentilles était pour moi synonyme de cantine ou de boîte de conserve. J’ai quelque peu modifié la recette originale pour l’adapter à une cuisine du placard. Si les lentilles vertes sont délicieuses tièdes, cette salade supporte très bien de passer une nuit au frigo ou quelques heures dans une glacière. Avis aux pique-niqueurs de la dernière heure !

recette facile rapide salade de lentilles vertes

Pour 3/4 personnes :

180g de lentilles vertes
2 oignons rouges doux
1 clou de girofle
1 feuille de laurier sauce
1 carotte
1 cube de bouillon de volaille ou de légumes
100g de lardons nature
2 cuillères à café de moutarde violette (ou de moutarde à l’ancienne)
2 cuillères à soupe de vinaigre de vin (ici Xerès)
2 cuillères à soupe d’huile de noix (donne une typicité intéressante au plat, mais à défaut choisissez une huile plus neutre que l’habituelle huile d’olive)
1 cuillère à moka d’ail semoule (vous pouvez utiliser de l’ail frais bien entendu)
1 cuillère à soupe de ciboulette (fraîche idéalement, à défaut, séchée)

Piquez d’un clou de girofle l’un des oignons doux épluchés. Dans une casserole disposez les lentilles vertes avec 3 fois leur volume d’eau, la feuille de laurier sauce, l’oignon piqué du clou de girofle et la carotte préalablement lavée, épluchée et coupée en brunoise. Portez à ébullition. Au bout de dix minutes de cuisson, ajoutez le cube et laissez encore cuire 20 minutes en remuant délicatement de temps à autre.

Pendant ce temps, faites griller les lardons dans une poêle chaude à sec en les remuant régulièrement puis déposez-les sur une assiette où vous aurez disposé un papier absorbant. Préparez la vinaigrette : mélangez au fond du saladier de service : la moutarde violette, le vinaigre de vin, l’huile de noix, l’ail en semoule, la ciboulette. Salez et poivrez selon votre goût. Hachez menu le deuxième oignon doux et ajoutez-le selon votre goût à la vinaigrette.

Goûtez les lentilles vertes pour apprécier leur cuisson (certains les aiment plutôt fondantes, d’autres plutôt croquantes. Ici c’est la deuxième version qui prime) et égouttez-les en gardant de côté leur jus de cuisson pour éventuellement allonger la vinaigrette. Ôtez l’oignon et la feuille de laurier sauce.

Mélangez les lentilles et les lardons dans le saladier avec la vinaigrette. Ajoutez, si nécessaire, une cuillère à soupe ou deux de jus de cuisson pour donner à la salade une consistance crémeuse. Laissez tiédir avant de déguster.

Et vous que faites-vous des lentilles vertes du Puy ?

L’automne côté fourneaux

chrysanthèmes blanches vase bouteille de lait ancienne

Les premiers chrysanthèmes sont arrivés la semaine passée pour enterrer l’été. Il est temps de réfléchir à tout ce que vous allez faire de cette rentrée ! Que trouve-t-on sur les étals ? Que trouve-t-on dans vos placards ? Voilà quelques idées à cuisiner dès à présent…

Côté goûter :

Brioche roulée à la cannelle – Cinnamon rolls US
Brioche tressée chocolat/vanille
Kringle ou kringel, brioche tressée estonienne 
Pain d’épices
Confiture de figues facile et rapide
Confiture de lait (Dulce de leche)
Figues rôties à la vergeoise
Mousseline de poires Williams à la stevia
Tiramisù
Banana honey cake (gâteau banane/miel) façon Jamie O.
Banofee pie
Carrot cake
Flognarde aux pommes et rapadura
Moelleux(individuels) poire, butternut, amande et rapadura
Muffins cannelle, gingembre, vanille

Côté souper :

Chou romanesco, chou fleur et brocoli à la crème de coco
Courge butternut (en velouté)
Courge butternut (en potatoes)
Courge muscade (en potatoes)
Courge muscade (raviolis à la courge et à l’agneau)
Courgettes rondes de Nice farcies (cumin, ricotta, échalotes)
Courgette (soupe courgette Vache-qui-rit)
Oignon (tarte fine à l’oignon)
Panais rôtis au miel
Carottes en salade à la coriandre, vinaigrette orange et bergamote
Carottes multicolores rôties au miel
Soupe rose au panais, navet et pomme fruit
Velouté de courge butternut
Moussaka agneau et aubergine
Raviolis Ouzbek (Manti) à l’agneau et à la courge muscade

Tajine de poulet aux coings

Et vous qu’allez vous cuisiner de nouveau avec plaisir cet automne ?

Filet mignon à la courge et citron confit

On déguste les dernières figues, on fait le plein de confitures pour cet hiver et on se fait une raison : les courges envahissent les étals, ce dimanche c’est l’automne. Souriez un peu, c’est l’heure des balades en forêt, des sauts dans les flaques, des goûters fantastiques. Les plats roboratifs sont de retour, on en a soupé des tomates, en avant les citrouilles !

Cette recette de filet mignon de porc (dont un filet mignon de veau s’accommoderait à merveille avec une cuisson plus longue en fonction de son poids) est facile à faire. Aucune difficulté technique. On ne vous demande pas de brider la bestiole à merveille.

recette facile filet mignon de porc courge citron confit mélasse de grenade

Pour 3/4 personnes :

1 filet mignon de porc de 600g
700g de courge muscade*
1/2 citron confit dans la saumure (citron « beldi », dans toutes les épiceries orientales)
1 cuillère à moka de mélange d’épice ras-el-hanout
mélasse de grenade**
deux brins de romarin
huile d’olive
crème liquide
sel***
poivre

*La courge muscade (ou courge musquée) est très répandue en Provence, ici on l’appelle potiron. Vous pouvez tout à fait réaliser cette recette avec une courge butternut (ou doubeurre en VF, j’en apprends tous les jours vous disais-je), du potimarron ou de la citrouille (à ce propos… La citrouille carrosse de la Cendrillon de Disney est en fait un potiron. Ce dernier est cannelé tandis que la première est toute lisse mais passons… Chaussez vos pantoufles de vair pour ne pas attraper un rhume, fréquent par les temps qui courent, et en avant pour le filet mignon !

** N’acheter pas de mélasse de grenade exprès pour cette recette. Remplacez-la par du miel. Je poursuis mon opération vide-placards/frigo.

*** Attention, si vous surveillez votre apport en sel ou que vous n’aimez pas manger trop salé : dosez le sel en pensant que le citron en apporte déjà beaucoup avec la saumure.

Préchauffez le four à 180°C. Lavez la courge puis épluchez-la à l’aide d’un grand couteau (faites des tranches en suivant chaque cannelure de la courge puis disposez chaque morceau à plat et utilisez le grand couteau pour ôter la peau). Coupez la courge en dès. Disposez une grande feuille d’aluminium (qui devra ensuite contenir le filet) sur la plaque du four, placez-y les cubes de courge avec 10cl d’eau. Refermez la papillote avec une autre feuille d’aluminium et enfournez pour 15 minutes.

Pendant ce temps, ouvrez le citron beldi, épépinez-le et ôtez lui sa chair. Coupez la peau en fine brunoise et réservez.

Parer et ficeler le filet mignon le cas échéant. Dans une grande sauteuse chaude, versez un filet d’huile d’olive puis faites colorer le filet mignon de porc sur toutes les faces (2/3 minutes par face). Réservez le filet sur une assiette puis déglacez la poêle avec la crème liquide, faites réduire la sauce puis réservez-la.

Sortez la courge du four, rouvrez la papillote, ménagez une place en son centre pour le filet mignon. Disposez sur la courge et le filet les petits morceaux de citron beldi. Ajoutez (sur le filet) de l’huile d’olive et 5 cuillères à soupe de mélasse de grenade (ou 3 de miel), saupoudrez de ras-el-hanout puis salez et poivrez à votre goût avant de refermer soigneusement la papillote qui ne doit pas contenir d’air. (Si toute l’eau s’est évaporée pendant la première cuisson des courges, vous pouvez ajoutez 3 cuillères à soupe d’eau au fond de la papillote). Enfournez pour 40 minutes à mi-hauteur du four.

Tranchez le filet mignon dès sa sortie du four et servez-le sans attendre avec la sauce et des pâtes ou du riz (pensez à démarrer la cuisson de votre accompagnement un peu avant la fin de la cuisson au four du filet). Ici nous l’avons mangé avec une assiette de Floraline pour le côté confort food.

D’autres recettes autour de la courge :

Courge butternut (en velouté)
Courge butternut (en potatoes)
Courge muscade (en potatoes)
Raviolis Ouzbek (Manti) à l’agneau et à la courge muscade

D’autres recettes avec de la mélasse de grenade :

Sauce aigre douce huître, mélasse de grenade et citron bergamote
Tajine de poulet aux coings et mélasse de grenade
et bien-sûr la Muhammara (un divin mélange de mélasse de grenade, poivron rouge et noix dont je posterai un jour la recette, promis).

Et vous, à quelle sauce vous le mangez le filet mignon ?

Figues rôties à la vergeoise

figue rotie recette facile et rapide vergeoiseFigues et vergeoise, voilà de quoi traverser la France du Nord au Sud pour ce délice facile à exécuter et qui sent déjà l’automne.  Même ici, en Provence. L’air fraîchit, les ombres s’allongent imperceptiblement, la lumière est plus dorée. La rentrée nous rattrape ! On s’accroche aux basses branches du figuier pour un goûter dont vous me direz des nouvelles.

Ingrédients :

De belles figues du jardin, très mûres.
De la vergeoise (un sucre doré qui nous vient de la région lilloise et qui donne un petit goût de mélasse aux préparations).

recette provence figue rotie facile rapide

Préchauffez le four à 200°C. Incisez les figues en quatre après les avoir éventuellement lavées (si possible, mais si elles sont trop mûres, l’exercice peut se révéler périlleux). Disposez les figues dans un plat à gratin et saupoudrez-les généreusement de vergeoise. Enfournez les figues pour 5 à 8 minutes après avoir baissé la température du four à 180°C. Les figues ne  doivent pas sécher mais simplement rôtir. Elles vont devenir chaudes et fondantes. Dégustez ces figues rôties dès la sortie du four avec une boule de vanille ou une grosse cuillère de crème fouettée.

Pour accueillir les premières feuilles mortes, quelques recettes autour de la figue :
Confiture de figues
Crumble figues et amandes

A très vite pour de nouvelles aventures gustatives ! Profitez de la douceur 😉

Poulet curry aubergines minute

Un curry de volaille aux aubergines, une recette facile et rapide avec les restes du frigo et du congélateur. Pas vraiment local mais diablement relevé et parfait avec un riz thaï. La marinade peut aussi être faite avec du curry en poudre et une pointe de moutarde de Dijon. Réalisable à l’avance ou au dernier moment (la marinade n’est pas vraiment obligatoire).

recette facile poulet au curry

Pour deux personnes :

2 blancs de poulet
2 aubergines
1 échalote
1 yaourt
3 cuillères à soupe bombées de moutarde douce au curry*
1/3 de briquette de crème liquide**
sel
poivre
huile de tournesol

* à remplacer par du curry en poudre, de la Savora, de la moutarde violette etc. à doser en fonction de la force. Si vous utilisez des épices en poudre ajoutez un autre demi yaourt ou un peu de crème fraîche.
** Ou de crème de coco si c’est ce dont vous disposez ou même de soja !

Mélangez le yaourt, la moutarde au curry et les escalopes de poulet coupées en dés. Laissez mariner quelques heures au frigo (ou le temps de vous occuper des aubergines et des échalotes).

Débarrassez les aubergines de leur pédoncule et faites-les cuire 10 minutes au micro-ondes (vous pouvez également les faire cuire au four ou à la vapeur selon votre habitude). Ouvrez-les ensuite en deux pour récupérer la chair à l’aide d’une cuillère à soupe puis hachez-la grossièrement. Émincez l’échalote et faites-la revenir dans une poêle chaude avec un peu d’huile, lorsque les échalotes sont translucides, ajoutez-y les aubergines et faites revenir le tout 5 minutes à feu moyen.

Débarrassez les aubergines et les échalotes et passez au feu vif. Ajoutez un filet d’huile et faites dorer les morceaux de poulet sur toutes les surfaces. Baissez le feu, ajoutez les aubergines et l’échalote ainsi que le reste de la marinade et la crème. Poursuivez la cuisson une dizaine de minutes.

Servir avec un bol de riz thaï et quelques feuilles de basilic ou de coriandre pour apporter au plat une note de fraîcheur.

Omelette d’herbes

Omelette d’herbes. Omelette verte, appelez-la comme vous voulez et régalez-vous. C’est quelque chose qui se fait beaucoup en Provence avec les « herbes » du moment. Epinards, orties, aromatiques, salade verte, etc. Ce qui vous tombe sous la main et qui est vert en somme*.  Cette omelette se déguste tiède ou froide avec un coulis de tomates ou encore une salade verte en vinaigrette (attention les dents de lapin vont vous pousser).

* Prenez garde cependant aux herbes possédant une certaine amertume. Les palais avertis la recherchent volontiers mais elle s’accentue à la cuisson (chicorée, roquette etc. sont à utiliser avec parcimonie dans cette recette).

recette provencale facile omelette herbes

Pour 3/4 personnes

1 gros oignon blanc
1 botte de basilic
1/3 de botte de persil
quelques feuilles de salade verte
3 œufs
huile d’olive
muscade (facultatif)
sel
poivre

Émincez l’oignon et faites-le revenir dans une poêle chaude avec une cuillère à soupe d’huile d’olive puis réservez.  Lavez et émincez le basilic, le persil et la salade. Faites les suer dans une casserole avec un filet d’huile d’olive (attention il faut juste faire rendre toute l’eau aux herbes et à la salade. Il ne doit pas y avoir de coloration). Tout ce vert sans son eau va considérablement diminuer de volume.

Dans un saladier, battez trois œufs, salez, poivrez. Ajoutez de la muscade si vous le souhaitez. Ajoutez ensuite les herbes bien réduites puis faites cuire l’omelette dans une poêle chaude avec un filet d’huile d’olive. C’est une omelette qui se mange plutôt bien cuite, pas baveuse.

Maintenant que les orages des nuits dernières ont rafraîchi l’atmosphère voilà un plat facile qui se glissera à merveille dans votre panier de pique-nique estival !

Bienvenue à tous les nouveaux lecteurs et abonnés du blog qui découvrent la pintade aixoise sur La Provence !

Moussaka comme un gratin

La moussaka. Quoi de plus délicieux que cette spécialité grecque dégustée froide lorsque l’été bât son plein ? Certes il faut allumer le four mais vous pouvez en réaliser une grande quantité puis congeler des portions.
En principe la moussaka présente une couche de viande, une couche d’aubergines et ainsi de suite. Mais suite à quelques aventures culinaires, c’est devenu un gratin. La réalisation va deux fois plus vite et c’est très bien comme cela !
Choisissez de la bonne viande chez votre boucher mais inutile d’aller vers des morceaux de premier choix puisque l’agneau va être haché. Il faut une viande qui se cuisine en ragoût. Elle va mijoter longuement.

moussaka-gratin-auberginePour 4/6 personnes :

500g de collier d’agneau désossé et haché* (ou du mouton)
1 kilo d’aubergines
4 tomates avec peu de pépins ou une boîte de tomates pelées en cube
4 échalotes moyennes
huile d’olive
2 cuillères à moka de cannelle en poudre
sel
poivre
muscade
15g de farine
15g de beurre
1/3 de litre de lait
2 cuillères à soupe de fromage râpé de votre choix (pour gratiner la moussaka)
1 œuf

* Le collier d’agneau désossé coûte dans les 14 € le kilo en moyenne. Celui de mouton coûte dans les 8 € le kilo. Le goût de la viande est plus prononcé et il est plus difficile de trouver du mouton que de l’agneau.

Lavez les aubergines et faites les cuire 1/4 d’heure dans une cocotte minute afin de ramollir la chair (vous pouvez réaliser cette opération au micro-ondes ou au four comme vous avez peut-être l’habitude de le faire pour du caviar d’aubergines). Laissez-les ensuite tiédir hors de la cocotte minute.

Émincez finement les échalotes, faites les revenir dans une grande cocotte en fonte chauffée où vous aurez disposé deux cuillères à soupe d’huile d’olive. Ajoutez-y la cannelle, le collier d’agneau haché et saisissez la viande pour 5 minutes puis fermez le couvercle et baissez le feu.

Pendant ce temps là, épluchez les tomates, ôtez leurs les éventuelles graines puis coupez-les en brunoise (petits dés) et ajoutez-les à la viande. Laissez mijoter une demie heure.

Détachez la chair des aubergines de leur peau. Hacher la chair et ajoutez-la à la cocotte où se trouve la viande et la tomate. Salez et poivrez à votre goût. Laissez encore mijoter une demi-heure à couvert et à feu doux (vous pouvez éventuellement ajouter un peu d’eau afin que le mélange n’accroche pas.

Pendant ce temps réalisez une sauce béchamel assez liquide (faites un roux blanc avec les 15g de farine et les 15g de beurre, pour le  déroulé de la béchamel je vous renvoie à Ginette Mathiot ou au chef Simon). Une fois la béchamel tiédie ajoutez-lui le jaune de l’œuf.

Préchauffez le four à 200°C.

Ajoutez le blanc d’oeuf à la viande tiédie.

Beurrez un grand plat à gratin (40x20cm par exemple). Disposez-y la viande. Lissez puis ajoutez la béchamel par cuillères puis lissez-la légèrement et ajoutez enfin un peu de fromage. Si vous le souhaitez, vous pouvez congeler votre moussaka à ce moment (il suffira ensuite de la sortir du congélateur juste avant la cuisson et d’ajouter un quart d’heure au temps de cuisson indiqué ci-dessous).

Enfournez pour 45 minutes de cuisson. Si le dessus est très gratiné avant la fin de la cuisson vous pouvez placer une feuille d’aluminium afin de poursuivre la cuisson sans brûler le dessus du gratin.

A déguster chaud pour les plus impatients ou bien froid avec une salade. 

La rouelle du Tarn

La rouelle du Tarn est un succulent fromage de chèvre moulé à la louche. Vous la trouverez, à Aix-en-Provence, soumise aux bons soins du fromager maître affineur qui officie à la fromagerie Savelli.

rouelle du tarn fromage de chevre moulé à la louche

Avant de vous en dire plus sur ce délice fromager, permettez-moi un petit préambule… Sur ce blog, à quelques exceptions près, je ne publie que des recettes. Or, j’ai pris la décision de vous parler un peu plus « du produit » et des artisans. Pourquoi ? Parce que je prête une attention quotidienne à la nature et à la qualité des aliments que je consomme, je respecte un maximum la saisonnalité, j’achète principalement des produits locaux et vous ne trouverez pas de produits industriels ou transformés dans notre frigo et dans nos placards.

Facile me direz-vous, il suffit d’avoir un budget conséquent et du temps ?!
Non, consommer local et de saison permet souvent de consommer moins cher. Et puis LESS is MORE. Consommons moins mais meilleur !
Du temps, oui, il en faut un peu plus que lorsque l’on ouvre une barquette et que l’on appuie sur le bouton MARCHE du micro-ondes. Mais si vous me lisez, c’est que passer du temps en cuisine ne vous fait pas peur !

Loin de moins l’idée de vous faire la leçon. Libre à vous de manger ce qu’il vous plaît. Mais si vous aussi vous êtes à cheval sur l’étiquette (merci Findus pour ce bon mot), je vais tâcher de vous donner mes bons plans aixois. Car savoir qu’acheter, où l’acheter et quand l’acheter ce n’est pas si simple (je l’ai appris à mes dépends).

Enfin revenons-en à ce fromage… La rouelle du Tarn. Dans les prairies d’un petit vallon de cette rivière du Sud-Ouest, vous rencontrerez peut-être les chèvres de la fromagerie Le Pic en train de brouter en liberté comme le rêvait la chèvre de Monsieur Seguin. Depuis une trentaine d’année Jef et Claude Remond produisent du fromage dont la rouelle, couronne de chèvre créée en 1984. La bête pèse entre 250 et 300g. Elle peut être cendrée ou non. Sa pâte d’un blanc intense est très crémeuse (même si vous entreposez la rouelle du Tarn au frigo). On jurerait qu’elle a un petit goût de noisette.

Il ne faut pas confondre cette demoiselle avec la Couronne lochoise fabriquée en Indre-et-Loire (l’autre grand pays du chèvre avec la Provence, of course !)

Comment et avec quoi déguster la rouelle du Tarn ? Avec du pain. Du bon pain et un verre de Gaillac blanc.

Rouelle du Tarn 7,40 €

Chez Savelli
9, rue des Marseillais
04 42 23 16 84

Ouvert du mardi au samedi
de 8h00 à 13h00 et de 15h30 à 19h30

Producteurs : La fromagerie du Pic

Champignons de Paris farcis à l’aubergine

Les champignons de Paris farcis sont vraiment délicieux. La principale difficulté est de trouver des spécimen de taille conséquente afin de les farcir aisément. On trouve en ce moment des mastodontes sur le marché d’Aix (12 centimètres de diamètre au bas mot). Parfait ! La farce que je vous propose est très légère. Ce n’est pas une recette académique, plutôt une façon de vider le frigo et les placards afin de ne rien perdre. Vous pouvez donc remplacer de nombreux ingrédients en fonction de votre imagination gourmande et de ce qui se trouve sur vos étagères de cuisine.

champignons de paris farcis à l'aubergine et ricotta

Pour 4 gros (très gros) champignons de Paris :

1 petite aubergine (200g)
2 échalotes
2 cuillères à soupe bombées de faisselle
75g de dés de jambon
muscade
sel
poivre
huile d’olive
chapelure
beurre ou margarine (facultatif)

Émincez les deux échalotes et faites-les suer jusqu’à ce qu’elles deviennent translucides. Pendant ce temps, lavez les champignons délicatement. Coupez éventuellement le bout de leur queue si elle est sèche ou sale et détaillez les queues en brunoise (petits dés). Lavez puis épluchez l’aubergine et coupez la en brunoise.

Ajoutez l’aubergine et les queues de champignons aux échalotes et faites suer à feu doux jusqu’à ce que l’eau se soit évaporée. Salez, poivrez, ajoutez de la muscade selon votre goût. Mélangez à l’aide d’une spatule en bois puis ajoutez les dés de jambon et les deux cuillères à soupe de faisselle, mélangez délicatement à la spatule (sans son petit lait) et baissez le feu au minimum. Poursuivre la cuisson jusqu’à ce que la farce soit bien liée.

Préchauffez le four à 200°C. Placez les chapeaux des champignons dans un plat à gratin (face bombée en dessous).

Farcissez généreusement les chapeaux des champignons en tassant légèrement la farce. Disposez l’équivalent d’une cuillère à café de chapelure sur chaque champignon et couronnez éventuellement le tout d’un peu de beurre ou de margarine.

Enfournez pour 20 minutes à une demi-heure. La chapelure doit dorer et les champignons vont se friper et foncer. C’est normal.  A dégustez chaud ou tiède avec une salade de roquette.

Et vous les jumbos champignons de Paris vous en faites quoi ?

Poivrons marinés à l’ail

Les poivrons à l’huile… Classique et efficace en matière de rafraîchissement ! Certes, il faut allumer le four pour les cuisiner mais lancez-vous, ça vaut le coup de faire monter un peu la température en cuisine pour déguster ces délicieux poivrons marinés sur une belle tranche de pain ou mariés à de la féta ou du halloumi (recette maison ici) sur des brochettes.

poivrons marinés à l'huile d'olive et à l'ail

1 poivron rouge
1 poivron jaune
1 poivron vert
huile d’olive
sel
poivre
ail semoule ou ail frais haché

Préchauffez le four à 200°C et glissez-y la plaque de cuisson. Lavez les poivrons. Une fois le four à température, disposez les trois poivrons sur la plaque chaude pour 15 minutes (jusqu’à ce que les poivrons soient fripés et semblent comme dégonflés).

Placez-les ensuite dans un tupperware bien hermétique (ou dans un sac plastique bien noué, j’ai longtemps fait comme ça mais je ne suis pas sûre que la chaleur et le sac plastique fassent très bon ménage) et laissez refroidir les poivrons une demi-heure environ.

Lorsque les poivrons sont tièdes, sortez-les de la boîte ou du sac plastique et ôtez la peau qui doit venir très facilement. Ouvrez les poivrons, ôtez toutes les graines et coupez-les en lanières grossières. Disposez dans un plat et assaisonnez à votre convenance en ail et poivre puis couvrez de quelques cuillères d’huile d’olive. Mélangez et placez au frais jusqu’à dégustation.

Et vous, que faites-vous de vos poivrons maintenant que l’été est bien installé ?

Ratatouille provençale

La ratatouille, c’est facile. Tout le monde sait mélanger des légumes vaguement provençaux dans un faitout avec de l’huile d’olive et du thym. Mais le résultat est rarement à la hauteur de la ratatouille dégustée dans un bon restaurant en terrasse* quelque part entre Alpilles, Lubéron et Sainte-Victoire. Alors, quel est le secret des cuisinières provençales ? Tchoutchouka, bohémienne, ciambotta, pipérade, la ratatouille a de nombreuses cousines qui se préparent toutes selon la même idée : faire revenir dans un filet d’huile d’olive chaque légume séparément et les mélanger juste avant le service. Je vous sens déjà hésitant à la perspective des éléments en train de s’empiler dans l’évier.
Je vous propose donc une recette de ratatouille facile, un peu simplifiée. Il vous faudra néanmoins deux casseroles.

* Je dis « en terrasse » car la ratatouille, qui peut se manger chaude ou froide, demeure un plat estival que l’on ne trouvera pas en hiver sur les bonnes tables honnêtes.

recette de ratatouille facile

Pour 3/4 personnes :

3 petites échalotes*
1 gousse d’ail pilée
1 grosse tomate à sauce (avec peu de pépins, genre Roma)
1 poivron rouge**
1 aubergine
1 courgette verte longue
1 courgette jaune longue
huile d’olive
sel
poivre du moulin
thym

* Moins provençale que l’oignon, l’échalote apporte de la finesse à la ratatouille. Vous pouvez les remplacer par un gros oignon jaune ou blanc.
** Si vous doublez ou triplez les ingrédients pensez à mettre un poivron jaune, un vert etc. C’est un plat chatoyant.

Lavez, épluchez et émincez finement les échalotes. Faites les suer, ainsi que l’ail, dans une casserole avec un filet d’huile d’olive. Pendant ce temps épluchez la tomate (à l’aide d’un économe à lame crantée), ôtez-lui les pépins. Coupez-la en dés et ajoutez-les à l’échalote. Faites revenir le tout jusqu’à ce que les échalotes soient transparentes et fondues et que toute l’eau des tomates soit évaporée et que la chair soit bien compotée. Salez, poivrez. Retirez du feu.

Épluchez l’aubergine et le poivron (toujours à l’aide de l’économe à lame crantée). Découpez-les en brunoise (petits dés) et faites les revenir à feu doux et à couvert dans un grand faitout avec de l’huile d’olive (une cocotte en fonte sera parfaite ici) pendant 10 minutes.
Pendant ce temps lavez et découpez (sans les éplucher cette fois) les courgettes, coupez-les en brunoise. Ajoutez-les ensuite dans la grande cocotte avec du thym frais ou séché. Mélangez les légumes à la spatule, salez et poivrez. Laissez cuire à feu doux et à découvert pendant encore une dizaine de minutes. Les légumes doivent devenir compotés (l’eau s’en évapore) mais doivent garder leur couleur. Compote mais pas bouillie en somme !
Ajoutez au dernier moment le mélange tomate, échalote, ail. Mélangez à la spatule délicatement et servez immédiatement ou bien débarrassez la ratatouille sur le plat de service (si vous la laissez dans la cocotte, la cuisson va se poursuivre, même hors du feu et la couleur des légumes passera) et réserver au frais une fois la ratatouille tiédie.

Et vous, plutôt ratatouille ou bohémienne ?

Élucubrations culinaires (tag)

Il y a des semaines de cela, l’ogresse nous avait proposé un petit jeu pour en apprendre plus les uns sur les autres. Il s’agit de raconter 7 choses sur soi. Difficile exercice. Je le transforme donc en questionnaire de Proust plutôt culinaire. Et disons que je suis quitte pour les 2 prochaines années du côté des tags.

1. La qualité que je préfère chez un cuisinier :
La bonté. Pour bien cuisiner il faut être dans le don. Donner de l’énergie, de l’amour pour transfigurer les aliments.

2. Le défaut que je trouve le pire chez un cuisiner : 
La créativité avant tout. Je préfère déguster une cuisine classique et savoureuse dans un restaurant quelconque plutôt qu’un met extravaguant où les bases de la bonne cuisine ne sont pas respectées (cuisine fusion suivez-mon regard…)

3. L’épice que je préfère :
Dur de n’en choisir qu’une bien-sûr. La cannelle pour le sucré et le cumin pour les plats salés. Et les mélanges (curry, massala, raz el hanout etc.)

4. Ma madeleine de Proust : 
Les beignets d’aubergine, les croquants aux amandes, la soupe au pistou. Tout ce qui a trait de près ou de loin à l’univers gastronomique provençal.

5. Ce qui me hérisse au restaurant :
L’état déplorable des sanitaires. Il est rare en France de trouver un restaurant (hors restaurants gastronomiques distingués par MIchelin et consorts) où cette pièce soit correcte. De là à faire un terrible rapprochement avec l’hygiène de la cuisine, il n’y a qu’un pas.
Un mauvais service qui peut aussi gâcher une bonne soirée entre amis et rendre des plats savoureux tout juste médiocres. Le service ça compte !

6. Trois restaurants que j’aime beaucoup :
Le Carton Rouge à Aix-en-Provence 1 rue Isolette
Autour d’un verre à Paris IXe 21 rue de Trévise (pas mis les pieds depuis 2 ans remarquez)
Chez Mitch à Aix en Provence 26 rue des Tanneurs

7. Ma devise en cuisine :
Même si je ne la respecte pas toujours… « Never apologize » comme disait Julia Child, l’auteur de Mastering the art of french cooking. (Pour le plaisir : Julia Child, salade niçoise)

Voilà, le plus dur est fait. A mon tour à présent d’inviter quelques personnes à nous révéler 7 choses sur elles. Elles devront également inviter des bloggueuses et utiliser l’illustration ci-dessous :

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J’appelle donc à nous raconter un petit quelque chose sur elle, leur blog et leur passion :

Made in Cooking
Liv, raison de film
Heidi sur sa note blanche
Virginie B.
Mrs. De Yarmond
Les lectures d’Asphodèle
Ma cigale
La Tarterie de Béné
La plus petite cuisine du monde
Un poisson nommé Marcel
Emilie and Lea’s secrets
Popotes et cocottes
La cuisine des anges
Cuisine à 4 mains, une mère et sa fille 😉
Les recettes de Véro

Et la partie casse pied (dont je n’ai pas respecté toutes les règles),
Les règles à respecter pour permettre à cette chaîne de se poursuivre sont les suivantes :

1 – Remercier la blogueuse qui m’a nominée en ajoutant le lien sur mon blog ;
2 – Écrire 7 choses sur soi ;
3 – Nominer 15 blogueurs de son choix en les prévenant par un commentaire ;
4 – Éditer le logo et les règles dans l’article.

Yaourt au concombre

Concombre et yaourt. Un association classique des plus rafraîchissantes ! Tzaziki grec, raïta et lassi indiens, most o khiar iranien (trouvé chez Claire… Enfin via Patrick, un précieux lecteur semble-t-il), sandwich club anglais au concombre et cottage cheese (bah oui), Jajeek irakien (merci Darya pour l’info)… Un classique vous dis-je.

recette facile concombre yaourt

Depuis quelques jours, la chaleur aixoise est enfin là. Avec elle les cigales et la nonchalance estivale. On cherche l’ombre et la fraîcheur. On déjeune léger. Voilà une petite proposition histoire de dépoussiérer le duo concombre/yaourt.

Le concombre peut être coupé en cubes pour réaliser une salade ou bien en fine brunoise (très petits dés) pour réaliser une sauce que vous pourrez déguster à l’apéritif avec de petits légumes ou des gressins maison.

Salade pour une personne (vous pouvez adapter les proportions bien-sûr, ce n’est pas de la pâtisserie) :

1 demi concombre
1 yaourt (chèvre ou brebis idéalement) nature
basilic frais*
classic mint sauce Coleman’s*
sumac*
sel
poivre du moulin

* Vous pouvez varier les plaisirs, faites avec ce que vous avez au placard, au frais et au jardin ou sur le balcon : coriandre, menthe fraîche, ciboulette, persil etc. (Dans le most o khiar iranien on trouve des pétales de roses séchées, laissez-parler vos papilles !)

recette facile yaourt concombre

Lavez le concombre et peler-le en laissant une bande de peau sur deux (comme les colonnes de Buren ;-)). Coupez-le en huit tronçons dans la longueur, épépinez chaque tronçon à l’aide d’un petit couteau puis détaillez des cubes d’un centimètre de côté environ (ou en brunoise fine si vous faites un dip pour l’apéritif). Réservez au frais.

Dans un bol versez le yaourt et fouettez-le légèrement à l’aide d’une cuillère. Ajoutez une pincée de sumac, une bonne cuillerée à soupe de basilic hâché, deux cuillères à moka de classic mint sauce. Salez et poivrez à votre convenance. Servez frais.

Si vous souhaitez préparer ce plat à l’avance je vous recommande d’ajouter au dernier moment les ingrédients comme le sel, le citron, le sumac (enfin tout ce qui est salé et/acide) afin que le concombre et le yaourt ne dégorgent pas.

Et vous, que faites-vous de vos concombres maintenant que l’été est enfin là ?

Courgettes rondes farcies à la ricotta

Enfin l’été et avec lui la saison des petits farcis niçois. Une recette facile et rapide pour déguster les courgettes rondes de Nice accompagnées d’un lit de mesclun ou de roquette. Cette farce, sans œuf et presque sans matières grasses, est très légère.

courgette ronde de nice farcie a la ricotta

4 courgettes rondes de Nice
125g de lardons*
1 échalote
1 à 2 cuillères à café rases de cumin en poudre (selon votre goût)
2 cuillères à soupe bombées de ricotta
1 cuillère à soupe rase de semoule ou de floraline (facultatif)
huile d’olive
chapelure
sel
poivre

* ou des dés d’épaule.

Faites chauffer une grande casserole d’eau (où vous plongerez les courgettes). Coupez les chapeaux des courgettes, évidez les courgettes en gardant la chair et en veillant à ne pas les trouer au fond. Emincez l’échalote puis faites la revenir dans une poêle avec un filet d’huile d’olive et avec les lardons si vous en mettez, ajoutez-y la chair des courgettes que vous aurez émincée au préalable. Ajoutez le cumin, salez, poivrez. Une fois que toute la farce est bien « fondue » ôtez-la du feu et versez là dans un saladier. Ajoutez ensuite les dés d’épaule si vous n’avez pas utilisé de lardons. Vous pouvez y ajouter la semoule ou la floraline à ce moment là. La farce une fois passée au four sera plus dense et moins fondante dans ce cas.

Plongez les courgettes évidées et sans leur chapeau dans l’eau bouillante pour 5 minutes. Sortez les et mettez-les à égoutter sur une assiette plate.

Préchauffez le four à 200°C. Disposez les courgettes évidées sur un plat à gratin.

Ajoutez la ricotta à la farce puis remplissez les courgettes à l’aide d’une petite cuillère en tassant délicatement. Saupoudrez de chapelure. Enfournez pour 20 minutes à 200°C.

Vous pouvez bien-sûr augmenter les proportions pour farcir autant de courgettes que vous le souhaitez.

Croquants aux amandes

Croquants aux amandes dans le Comtat Venaissin, croquettes en Rhône-Alpes, casse-dents à Marseille, croquets pour les pieds noirs, cantucci en Toscane etc. Cette recette se retrouve sur toutes les rives de la Méditerranée, partout où poussent des amandiers. Faciles à réaliser, ces délicieux biscuits se conservent plusieurs jours dans une boîte en fer à l’abri de l’humidité.

biscuits aux amandes recette facile

Pour trois poignées de croquants environ :

1 œuf
85g de sucre*
100g de farine
125g d’amandes avec leur peau, concassées au couteau
2 cuillères à café d’eau de fleur d’oranger
1/3 du zeste d’une orange non traitée (finement râpé)

* Vous pouvez remplacer 35g de sucre par du miel. Dans ce cas rajoutez 25g de farine. Vos biscuits seront plus moelleux que croquants.

Préchauffez le four à 180°C. Mélangez les ingrédients dans l’ordre de la liste soit au robot avec la feuille, soit à la main dans un saladier à l’aide d’une spatule en bois. Une fois la pâte homogène, disposez-la sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier cuisson : faites un tas allongé au centre de la plaque à l’aide d’une corne ou d’une spatule. La pâte est molle et ne se travaille pas à la main c’est normal.

Enfournez pour 20 minutes. Découpez ensuite à chaud des bandes de pâte de 0.5 à 1 centimètre de largeur. Disposez-les à nouveau sur la plaque avec le papier cuisson et replacez les croquants dans le four éteint afin qu’il « sèchent » une dizaine de minutes (c’est en refroidissant complètement qu’ils deviendront croquants).

Aïoli provençal

L’aïoli est une sauce et un plat typiquement provençal. Marseillais pour être tout à fait exact. Comme souvent en matière de gastronomie régionale, chaque famille possède sa recette. Certains la montent juste avec de la purée d’ail tandis que d’autres font une mayonnaise qu’ils assaisonnent ensuite avec l’ail. La première version semble être l’originale. Mais la force de l’ail cru, simplement additionné d’huile d’olive, est-elle encore adapté aux palais d’aujourd’hui ? Il faut une belle tête d’ail pour faire un bol d’aïoli sans oeuf car c’est le jus d’ail qui permet à l’huile de s’émulsionner. Coupons la poire en deux avec une recette riche en ail mais adoucie par l’ajout d’un seul jaune d’oeuf. L’utilisation d’un mortier en marbre et d’un pilon en buis est quasiment obligatoire.

sauce aïoli recette facile

Pour un bol de sauce aïoli pour 4 personnes :

8 gousses d’ail dégermées et hachées à la température de la cuisine
200ml d’huile d’olive (fruitée et surtout pas âpre) à la température de la cuisine
1 jaune d’oeuf  à la température de la cuisine
sel
poivre

Réduisez l’ail haché en purée dans le mortier à l’aide du pilon. L’opération est longue. Il faut dix bonnes minutes d’huile de coude ! Ajoutez ensuite le jaune d’oeuf et donnez à la préparation 6 tours de moulin à poivre.

Montez peu à peu la préparation avec l’huile d’olive comme vous le feriez pour une mayonnaise. L’aïoli doit être très ferme. Une fois que le pilon tient tout seul parfaitement droit dans le mortier l’aïoli est prêt. Rectifiez l’assaisonnement et salez. Vous pouvez également citronner l’aïoli.

L’aïoli se mange avec la morue déssalée (le fameux stoquefiche, de l’anglais stockfish), des légumes vapeur ou bouillis : pommes de terre, patates douces, haricots verts, carottes, navet. On peut aussi le déguster avec des bulots, des supions, des oeufs durs. Comme la préparation de la sauce, le plat est sujet à diverses variantes familiales, saisonnières et régionales.

Le vendredi midi (à moins que ça ne soit le dimanche) on mange volontiers l’aïoli chez la mamé tandis que les fêtes de village sont prétextes à un aïoli monstre.

Socca niçoise

La socca est une galette de farine de pois chiches typique de la Côte d’Azur. On la déguste depuis Nice jusqu’à Menton. Vous pourrez la croiser sous un autre vocable dès Toulon, où elle s’appelle la cade et jusqu’à La Spezia en Ligurie où les gourmands la nomment farinata. La préparation de la pâte est simple mais sa cuisson, idéalement au feu de bois, fait que la socca est un délice apéritif que l’on rencontre rarement sur les tables des particuliers.

Mais si vous le souhaitez vous pouvez vous essayer à la socca avec une crépière ou en la faisant cuire sur une plaque à pâtisserie posée à même la sole de votre four (EDIT : si votre four n’est pas à bois, il faut mettre la plaque en position haute).

recette facile socca nicoise

Pour une plaque à pâtisserie :

125g de farine de pois chiches
1/4 de litre d’eau
3 cuillères à soupe d’huile d’olive
1/2 cuillère à café de sel fin
poivre du moulin
+
huile d’olive pour la cuisson

Mélangez au fouet l’eau et la farine de pois chiches dans un saladier. Ajoutez l’huile d’olive, le sel et donnez une dizaine de tours de moulin à poivre. Faites chauffer votre four à 220°C. Huilez généreusement une plaque parfaitement anti-adhésive que vous aurez fait chauffer au four, versez-y la pâte à socca sur trois millimètres d’épaisseur (lorsque la plaque est bien brûlante, c’est très important). Faites cuire la socca jusqu’à ce qu’elle soit dorée sur le dessus. Le côté de la socca qui se trouve sur la plaque reste fondant et clair. Si vous ne disposez pas d’un four à bois, vous pouvez aussi réaliser cette recette avec une crépière (bien chaude et huilée) mais la texture de la socca sera moins fondante que celle cuite dans un four.

Je vous conseille d’aller en chercher une part, chaude et fondante, sous les Halles du Cours Massena à Antibes. Cela vous donnera l’occasion de voir un four à bois construit sur une remorque. Les socca cuites au feu de bois sont meilleures que celles cuites au four à gaz. Comme les pizze, CQFD. Note utile : à base de farine de pois chiches, la socca est sans gluten.